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Le sweat « french fries », faut-il vraiment y aller ?

A l’heure où, j’en suis conscient, serait attendu un récap de l’année 2012 ou un « 2013 en 13 styles », je prends le parti de vous frustrer et enchaîne directement sur ce qui est en train de nous arriver, là, depuis quelques mois.

le-sweat-c-est-frite

Oui, ceci est un sweat shirt !

A peine avons-nous eu le temps de nous présenter, alors même que les articles de fonds sur « quelles foutues pompes caler avec un putain de pantalon en laine » ne sont pas encore publiés, on enchaîne direct sur la prospective. Ouais, prospective, carrément, je prends un mot « Bi-tou-Bi » pour dédramatiser la situation et vous parler de ça :

Frite-plus-sweat-egal

Alors que nos nanas nous rapportent toujours plus de mags remplis de régimes et de mannequins gaulées comme des meufs de 12 ans anorexiques (ok les gars, elles ont 12 ans et sont accros aux coupe-faims !). Alors que les chaînes de lingerie semi-fine nous balancent de l’ado prépubère photoshopée  « Undress [me and theoretically you’ll gonna fuck me] like a princess », l’industrie du sweat envoie du gras. Ça balance de la frite, du burger, des bonbons en tout genre et de la galaxie intersidérale.

On en est là, 2013, les antagonismes sont à leur paroxysme. Le prêt-à-porter devient du fast clothing, l’encre des imprimantes numériques bave le long de nos manches telle la graisse d’un Big Mac le long de nos doigts velus.

Mais pourquoi Diable ?
C’est très simple, nous avons fait du chemin depuis Gutenberg, fraîchement – à l’échelle de l’humanité et de l’âge de ce cher Johannes  (né vers 1400 tout de même) – passés de l’imprimerie à l’imprimante, nous sommes aujourd’hui en mesure d’imprimer tout et n’importe quoi sur presque tout et n’importe quoi ! D’autant qu’en parallèle, on est passé de l’héliographie de Nicéphore à la photographie numérique de salon, voire de poche… Entre temps, y’a aussi eu le téléphone, ABBA, la télé, Jean-Michel Jarre, Téléphone, Internet, les chatons, le porno, les frites, one man one jar, encore les chatons et les fast foods.

Ce qui fait qu’aujourd’hui, tout est possible. Et ça donne des mecs comme nous qui n’ont plus rien d’autre à foutre que de savoir comment ils vont se saper ; écrivent des blogs, mettent de la crème anticernes, prennent des photos de leurs repas avec leurs téléphones, matent du Pr0n et des chatons, montent des boîtes et pensent à peu près comme ça :
« Hey les mecs, pour la nouvelle collection de sweats 2013 là, j’ai eu une idée hier en prenant en photo ma grande frite. On va imprimer des gros plans de bouffe dessus genre plein format, pas les transferts dégueulasses au fer à repasser des 90’s, non, non, pleine balle. On va commencer avec une photo de frites au four, ça va dépoutrer une mule ! »

Et voilà. Vous voyez, quand on prend un peu de recul et qu’on explique les choses, on comprend pourquoi, donc, le sweat « french fries ». Et si vous vous creusez un peu, vous verrez qu’à peu près toute l’Histoire amène au « sweat frites »*.

Ouais mais alors, on fait quoi ?
Alors là les mecs, pour le coup, la règle est fébrile comme une veille de grippe intestinale ; il faut le sentir avant tout.
Pour le reste, ce qu’il vous faut :

  1. Être à l’aise avec votre corps, votre démarche, vous aimer un minimum quoi.
  2. Ne pas avoir peur du second degré car vous devez ABSOLUMENT le prendre de cette manière, si vous l’osez.
  3. Avoir un peu de thunes : compter environ 50€ pour un sweat blague, faut se le permettre.
  4. Avoir une base de style qui colle :
  • Soit en lien direct : vous portez du fluo et du multicolore depuis 1000 ans déjà (qu’est-ce que vous foutez-là ? DEHORS !).
  • Ou qui le permet : vous n’êtes pas du genre sapé Full-Grandes-Enseignes : c’est bon.

Eh oui, la cohérence a de l’importance, car en matière de style, comme en aventures sexuelles, le secret réside dans le bon dosage d’audace et de surprise, tout en veillant à ne pas choquer ses partenaires : ici les gens qui vous voient. Ne négligez donc pas les préliminaires !

Si vous n’êtes pas dans une journée « frite », vous pourrez toujours faire öner aux animaux plein formats ou aux galaxies intersidérales (la même que sur les collants qu’on voit dans Public et sur le bureau de votre MacBook, oué).

Salade, tomate, oignons ?!

Billions years ago, before Internet, before Mc Donalds, before smartphones and Jesus, man was frozen and hungry… » Vous voyez !

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